Hier, à propos de Matthieu 5,22 (”quiconque se met en colère contre son frère en répondra…”), le prêtre dans son homélie nous a invités à voir clair dans nos colères:
“Sainte colère” dites-vous? Grattez donc un peu! En fait vous vous êtes senti agressé.
La colère est un “péché capital” nous a-t-il rappelé: qui en entraîne beaucoup d’autres; qui nous met sur une pente dangereuse.
J’ai repensé à certaines de mes colères, que je regrette. Et aussi à ma fureur contre des textes à l’argumentation déplorable, comme une ancienne encyclique de 1968… (Humanae Vitae).
C’est vrai que je me sens agressé par certains textes - encore récemment par le mauvais article d’un journaliste que je croyais de qualité: article qui met des idées fausses dans la tête des gens, et où il raisonne vraiment “comme un tambour”. 
Et puis il y a ce billet, relatant une récente colère…
Quand on se sent ainsi agressé, peut-on éviter la colère, et en prenant conscience de ce qui vous agresse, commencer un “travail sur soi” qui mène à une attitude plus adulte, plus chrétienne? Plus utile aussi!
D’aucuns diront qu’il faut exprimer sa colère, et non pas la refouler. Sans doute. Mais c’est encore mieux quand on peut ensuite la dépasser. Et aussi quand on cesse d’être “soupe au lait”!
P.S.: Cela me rappelle un ancien texte que j’avais écrit, et où je citais Frank Herbert: “A celui qui prétend s’ériger en juge, il convient de poser la question suivante: ‘En quoi avez-vous personnellement été offensé?’ …”