Remarques complémentaires

 

 

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Ces remarques commentent tel ou tel point évoqué dans les "textes".

 

 

"S'appuyer" sur un événement spirituel ?

Complément au texte 1

 

On pourra être surpris par l'affirmation "malheureux celui qui croit qu'un événement spirituel ou affectif particulier constitue le point d'appui sur lequel bâtir sa vie".

Un événement particulier de notre vie, c'est un fait; la décision de changer de vie, c'est un autre fait. Ce que la phrase ci-dessus critique, c'est la notion de "point d'appui" (unique); de déduction. Ce serait par exemple d'affirmer que puisqu'on a vécu telle rencontre spirituelle il en résulte que Dieu est ceci ou cela, ou que je dois essayer de retrouver cette sensation, cette situation.

Chaque jour de ma vie est différent; "chaque situation à laquelle je suis affronté est originale et appelle une réaction spécifique" (Van Vogt).

Un fait que j'ai vécu est-il un "point d'appui"? Et surtout peut-il être le point d'appui central de ma vie? Ce serait à discuter...

 

cn 1 - 28 novembre 2004

Un Dieu en dialogue...

Complément 1 au texte 8

 

Ayant rédigé depuis quelque temps déjà le texte 8, je découvre grâce à ma femme Catherine ce qu'écrit le bibliste André Wénin dans son livre "L'homme biblique":

 

"Pour qui accepte de rompre avec une lecture historico-linéaire de l'histoire du salut, une autre voie est ouverte. Elle n'est plus dominée par le péché, défiguration par l'homme de l'oeuvre divine qui oblige le Créateur à se faire sauveur et à tenter de restaurer l'ordre perturbé. Elle a pour axe l'amour d'un Dieu dont le désir et la joie sont le bonheur des êtres, et qui invente en dialogue avec eux une histoire d'alliance en vue d'un bonheur pleinement partagé dans la communion. C'est de cela que l'Ecriture témoigne, dans des termes et avec des images où se manifeste la structure éminemment symbolique de la relation entre Dieu et les humains. (p. 29)

 

Et dans l'avant-propos il écrit:

"De ces pages (du premier Testament) ressort l'image d'un être humain qui, à l'école de l'altérité, découvre la liberté qui lui est offerte (..). Un être humain conscient qu'il reçoit sa vie d'autrui et qui l'accueille dans un esprit de reconnaissance qui lui ouvre les mains et le coeur à la justice, à la solidarité, au partage. Bref un être humain dont la grandeur est d'être en chemin avec les autres pour naître peu à peu à la liberté de reconnaître en Dieu, et en l'autre, celui qui est la source de sa vie.

 

(André Wénin, L'homme biblique, Cerf 2004)

 

cn 2 - 28 décembre 2004

"Péché projeté au début de l'histoire"

Complément 2 au texte 8

 

Le théologien jésuite Gustave Martelet, dans son livre "Libre réponse à un scandale: la faute originelle, la souffrance et la mort", explique notamment que "la faute originelle, entendue comme le premier péché, est (...) pour la Genèse le péché actuel, paraboliquement projeté au début de l'histoire" (je trouve cette citation dans le livre de Jacques Duquesne "Dieu, malgré tout", page 82).

"Paraboliquement", c'est à dire sous forme de parabole, de mythe. En fait c'est chaque homme qui est pécheur, dès l'origine de sa vie.

 

Teilhard de Chardin - c'est toujours Duquesne qui cite - écrivait dès 1922 dans sa "Note sur le péché originel":

"Je me demande si un seul homme, aujourd'hui, est capable d'accomoder simultanément son regard sur le monde géologique évoqué par la science et sur le monde communément raconté par l'Histoire Sainte".

Et: "Plus nous ressuscitons scientifiquement le passé, moins nous trouvons de place ni pour Adam ni pour le paradis terrestre."

 

cn 3 - 27 janvier 2006