Retour à la page d'accueil

 

 

 Textes 21 à 30

 

 

 Page 1 (textes 1 à 10)

 

 Page 2 (textes 11 à 20)

 

 Un résumé

 

 

 Quelle conception de l'amour de
 Dieu?

 Effort, ou confiance?

 Planète quelconque, histoire
 quelconque...

 Structures de l'au-delà...

 Ouvert, ou fermé?

 S'intéresser aux NDE?

 Des médiums racontent l'au-
 delà...

 Récapitulons

 Il ne s'agit pas d'abord de l'au-
 delà!

 Comment poursuivre?

Quelle conception de l'amour de Dieu?

 

La liturgie, en tout cas dans l'église catholique, utilise abondamment des expressions telles que "sois favorable" ou "prends pitié".

N'y a-t-il pas là un peu trop des restes de l'Ancien Testament?

La conscience de notre "indignité" doit-elle à ce point imprégner notre relation à celui qui nous a dit "Je ne vous appelle plus mes serviteurs mais mes amis"? (Jean 15,15)

 

Pourquoi ne pas donner la place principale à la louange pour ce que Dieu nous donne de vivre avec lui, et à la confiance?

 

Certains chrétiens, certains jours, peuvent éprouver le besoin de demander le pardon de Dieu; on peut alors imaginer d'utiliser parfois le mot "pitié". Mais il n'a habituellement pas sa place entre amis!

 

Dieu sait que nous sommes pécheurs! Il est bon de se réjouir qu'il nous accepte auprès de lui et nous invite à le célébrer.

 

"Merci Seigneur de nous rassembler aujourd'hui auprès de toi. Nous savons que nous sommes pécheurs. Prenons un instant de silence pour nous le rappeler".

 

Mais il conviendrait en général d'éviter le "Seigneur prends pitié", qui crée une idée fausse de la relation à Dieu. Sauf naturellement dans la prière pour une intention particulière, par exemple pour une personne qui souffre; mais alors l'expression n'a plus du tout la même signification.

 

De même il conviendrait d'éviter les expressions du type: "Seigneur daigne accepter ce sacrifice que nous présentons"!

Comme si il ne l'acceptait pas!

 

Ces façons de célébrer sont sérieusement à revoir, dans l'amour de Dieu.

 

21  

Effort, ou confiance?

 

Beaucoup de chrétiens vivent leur christianisme sur la base de la volonté, comme un devoir, comme un chemin constitué d'efforts à accomplir, jamais suffisants.

 

D'autres ont compris que l'amour de Dieu est liberté, louange, simplicité, confiance.

 

Dieu est tout, et partout. Cela peut faire peur; mais aussi, lorsqu'on a compris de quel amour Jésus nous aime, cela peut permettre de se détendre, de s'accepter, de se remettre entre les mains de Dieu.

 

Ce ne sont pas nos efforts qui feront que nous serons "de meilleurs chrétiens": c'est notre relation à Dieu dans l'amitié et la prière.

 

Tout le reste viendra par surcroît.

 

22  

Planète quelconque, histoire quelconque...

 

Compte tenu de l'immensité de l'univers et du nombre de galaxies qu'il contient, les hommes doivent admettre qu'ils sont sur une planète quelconque, dont la vie, et la fin de l'existence, ont toutes chances d'être aussi absolument quelconques. Planète parmi des millions de planètes, promise un jour ou l'autre à la mort, et peut-être assez vite du fait des hommes.

 

Cette histoire ordinaire, les chrétiens ont tendance à en faire une histoire sacrée, à penser que la terre sera renouvelée, que Jésus reviendra.

 

Si l'on regarde les tremblements de terre, les malheurs un peu partout, on est bien obligé de penser que ce mode de fonctionnement du monde, Jésus et son Père les acceptent manifestement; même si Dieu permet à l'occasion à certains de ceux qui se tournent vers lui d'échapper à tel ou tel malheur - plus sans doute dans un but spirituel adapté à ce qu'est la personne considérée au moment considéré que pour changer les lois du monde.

 

Alors, bien entendu, pas question de parler d'un Dieu tout puissant, ni de penser même que Dieu est, au sens strict, maître de l'histoire, même si un certain progrès spirituel de l'humanité dû au christianisme existe. Planète ordinaire, la terre mourra probablement de façon banale, sans qu'il y ait de "royaume de Dieu sur terre".

 

Et ceci est vrai aussi de chacune de nos vies: elle n'est pas plus, à son niveau, et pas moins non plus, que ne l'est la vie d'une fleur au milieu d'une forêt inhabitée en Sibérie: fleur qu'aucun homme ne verra jamais, et qui mourra un beau jour.

Etre fleur, être heureuse comme fleur, c'est son état.

 

De même à aucun d'entre nous il n'est promis que ce qu'il fait sera utile, que cela donnera des fruits durables sur terre.

D'une part cela ne doit pas nous conduire à ne rien faire, mais simplement à agir en fonction... de ce qui nous rend heureux (et aimer les autres est ce qui rend le plus heureux). Et d'autre part, bien sûr, nous pouvons penser que ce que nous faisons sur terre nous prépare à d'autres choses que nous ferons après la mort, et qui n'auront peut-être rien à voir. Mais de nous être entraînés sur un premier "métier" peut être utile pour la suite. C'est surtout la valeur spirituelle que nous aurons acquise qui devrait demeurer.

 

Tout cela pose, une fois de plus, la question de savoir "qui est le Dieu de Jésus-Christ". Or il est fort possible que nous n'aurons à faire, dans l'au-delà, qu'à la suite du même processus de montée, et que "Dieu" sera toujours aussi mystérieux, lointain...

Sauf que son esprit nous transfigure, et que cela en vaut la peine.

 

Jésus nous a dit d'aimer, et nous a montré comment.

Il ne nous a pas dit que le monde avait un sens que nous pouvons comprendre, ou même que nous le comprendrons après la mort.

 

23  

Structures de l'au-delà...

 

La vision traditionnelle que les chrétiens ont de l'au-delà est celle d'un paradis, précédé éventuellement d'un purgatoire. Mais la réalité est peut être toute autre.

 

Peut-être l'existence après la mort est-elle, avec certes beaucoup de changements, un peu du même type que celle que nous connaissons: un univers nouveau que nous aurons à découvrir (un peu comme un bébé qui naît découvre un monde nouveau); univers dans lequel il y a peut-être des bons et des méchants, des enjeux de vie et de "mort" (spirituelle). Jésus nous y prépare par les conseils qu'ils nous donne, qui valent à la fois pour ce monde et pour préparer celui d'après.

 

Ce n'est bien-sûr qu'une hypothèse; elle peut nous encourager à vivre à fond notre christianisme.

 

Dieu est amour; il est puissance d'amour. Nous pouvons nous appuyer sur lui dans les événements que nous avons à vivre et dans les choix que nous faisons.

 

24  

Ouvert, ou fermé?

 

Par tempérament ou en fonction des expériences qu'ils ont vécues, les hommes sont plus ou moins ouverts à des hypothèses autres que celles qui sont les leurs et sur lesquelles ils basent habituellement leurs convictions et leur action.

 

Ainsi par exemple pour les phénomènes "paranormaux", par rapport auxquels on trouve parmi les chrétiens comme dans le reste de la population aussi bien des gens qui pensent que cela n'existe "évidemment" pas, que des gens qui pensent qu'il y a peut-être là des choses que nous ne comprenons pas mais que la science éclairera éventuellement un jour.

 

De même aussi en ce qui concerne le spiritisme, contacts vrais ou supposés avec des "esprits".

 

Il y a, on l'a dit, une dimension psychologique évidente dans ces attitudes d'ouverture ou de refus par rapport à la réalité de ces phénomènes.

 

Mais est-il bien raisonnable d'être "fermé", au sens où l'on vient de le dire? Cela revient à supposer que l'homme sait ce qui existe et ce qui n'existe pas, et que rien de nouveau, de complètement différent ne peut être découvert ou survenir; ou à attendre pour accepter de telles nouveautés que "la science" les ait prouvées. C'est faire beaucoup d'honneur à la science, et ceci d'autant plus qu'il s'agit souvent de phénomènes à peine perceptibles ou qui reposent sur des témoignages.

 

N'est-ce pas précisément parce qu'ils étaient un peu trop fermés à la nouveauté que beaucoup de pharisiens ont été incapables d'accueillir le message de Jésus?

 

Il ne s'agit en aucun cas de remplacer Jésus par ces phénomènes étranges, qui peuvent, on le sait, être dangereux. Mais refuser leur existence éventuelle n'est pas forcément la bonne attitude.

 

25  

S'intéresser aux NDE?

 

Les "Near Death Experiences" ou "NDE", expériences vécues à l'approche de la mort, sont un des domaines sur lesquels il peut être intéressant de se pencher. Le nombre maintenant élevé de témoignages à leur sujet amène à envisager qu'il y ait bien là "quelque chose".

 

Certains considèrent que ces phénomènes s'expliquent simplement par une excitation particulière du nerf optique à ce moment extrême. Mais il y a, dans les récits que l'on peut lire à ce sujet, bien plus que la rencontre avec un "être de lumière". Par exemple il est fréquent que la personne se trouve "hors de son corps" et l'observe de l'extérieur.

 

Ces récits ont à la fois souvent des points communs et pourtant parfois des différences considérables que l'on pourrait considérer comme des contradictions.

 

Tantôt l'expérience en question est entièrement positive, agréable, et tantôt (rarement) elle est plutôt effrayante. Dans certains cas il semble s'agir d'un voyage à la surface de la terre; dans d'autres on en est au contraire fort loin. Parfois la personne ne rencontre que des êtres bienveillants; parfois au contraire elle aperçoit des êtres visiblement mauvais, ou des lieux où se passent des choses affreuses.

 

S'agit-il de pure imagination de la part des personnes en cause? Dans le cas de la situation "extra-corporelle" il semble bien que non, puisque la personne entend et voit ce qui se passe autour de son corps apparemment mort! Pour le reste, libre à chacun de conjecturer...

 

26  

Des médiums racontent l'au-delà...

 

Les médiums ont mauvaise réputation chez les chrétiens. Car il est vrai que certaines personnes fascinées par le spiritisme s'engagent ainsi sur des terrains dangereux et peuvent devenir victimes d'esprits mauvais.

 

Pourtant certains récits rapportés par des médiums ont une nature très analogue aux expériences NDE mentionnées plus haut, avec cette différence que la personne qui parle est morte et non pas simplement revenue des frontières de la mort.

 

Un livre étonnant, "L'explorateur de l'au-delà" (Editions "Le jardin des Livres" 2004) présente un récit publié pour la première fois en 1894 par un médium anglais. A travers ses particularités et ses limites ce livre propose une vision de l'au-delà que ceux qui ont l'esprit ouvert pourront juger très enrichissante.

 

Et ceci, qu'il s'agisse d'une description de la réalité de l'au-delà, ou d'une pure et simple invention!

 

C'est Pierre Jovanovic, auteur de l'excellente "Enquête sur l'existence des anges gardiens", qui le présente au public français.

 

Dans ce livre qui se situe dans "le monde de l'Esprit", on voit chaque âme s'efforcer de se dégager peu à peu des sentiments ou passions qui limitent sa croissance spirituelle. Et la façon principale de le faire, c'est d'aider d'autres âmes un peu plus engluées dans leurs passions.

 

Voici le genre de conseil donné par l'un de ses mentors à l'auteur du récit - un italien du début du 19° siècle! - tandis qu'il s'efforce de pénétrer un groupe de gens menés par des passions violentes: "Si tu t'abaisses à leur niveau, si tu laisses en quelque façon les mêmes sentiments se développer en toi, tu seras incapable de sortir de leur groupe, tu deviendras leur victime".

 

Quel encouragement à veiller sans cesse aux sentiments qui nous habitent!

 

Vrai ou faux, et malgré ses limites, ce livre nous invite à nous représenter des anges présents autour de nous pour nous aider!

Ces anges étant notamment, si l'on en croit ce livre, des hommes et des femmes décédés!

Pourquoi pas! Quel réconfort!

 

27  

Récapitulons

 

L'amour selon Jésus, jusqu'à la mort, est le centre du christianisme.

 

Après la mort l'existence continue.

 

L'au-delà est déjà là, présent, il nous entoure. Il n'est pas magique ou mystérieux, mais amour sans limites.

 

Et dès à présent nous pouvons, grâce à l'Esprit et à ses envoyés qui nous entourent, vivre dans la louange.

 

28  

Il ne s'agit pas d'abord de l'au-delà!

 

Trop de gens croient que la "religion" s'intéresse d'abord à l'au-delà. Et certains des textes ci-dessus pourraient faire penser que telle est aussi la tendance de ces pages.

 

D'une part il ne s'agit dans ce qui précède que d'hypothèses, peut-être complètement fausses d'ailleurs, mais qui ont le mérite de nous aider à choisir un sens pour ce que nous vivons.

 

D'autre part c'est bien de la façon de nous comporter ici et maintenant dont il s'agit:

de vivre avec amour.

 

Comment les chrétiens individuellement et l'église ou les églises collectivement peuvent-ils vivre cet amour et le montrer par ce qu'ils disent et par ce qu'ils font?

 

Vaste programme...

 

29  

Comment poursuivre?

 

On l'aura compris en lisant ces textes, leur auteur est partagé entre le désir de vivre et d'agir toujours dans l'amour, et une très grande insatisfaction vis à vis des pratiques et des théories de l'église à laquelle il participe (les autres, il lui est plus difficile d'en juger!).

 

Insatisfaction face aux liturgies, qui semblent dater d'il y a 3000 ans. J'ai lu avec plaisir ce que Soeur Emmanuelle a dit à Mgr Lustiger, chamarré pour une cérémonie: "Mais enfin, Jésus-Christ n'était pas habillé comme cela!"

Insatisfaction face au carcan moral où l'on enferme les gens, sans même s'en rendre compte, avec des argumentations très contestables.

Insatisfaction enfin, comme je l'ai exposé, face à des énoncés de foi qui perpétuent des perceptions d'il y a 2000 ans, ou à des affirmations simplificatrices:

- "les chrétiens sont enfants de Dieu": et les autres hommes?

- "le péché a soumis l'homme à sa loi; "Jésus s'est fait homme par amour pour les pécheurs": ce dont il faut parler, c'est de la révélation de l'amour!

 

C'est à longueur de journée, à longueur de "cérémonie" que le bon sens et le souci de l'amour peuvent être heurtés par ce que l'on entend ou lit.

 

Comme on aimerait, aussi, que nos assemblées soient d'abord des rencontres entre hommes soucieux de vivre entre eux et avec les autres hommes dans un amour concret, effectif, et non la répétition de rituels!

 

 

Alors, comment poursuivre?

 

C'est pour une large part aux lecteurs d'en décider.

 

Si ces brèves pages éveillent un écho, si peu à peu un courant se dégage pour porter, dans l'amour, les préoccupations évoquées ici, alors on peut espérer que le souci qui a conduit à les écrire pénétrera l'ensemble du groupe des chrétiens...

 

 

30  

 

 

 Un résumé